Sainte-Marie-aux-Mines / Conférence (article DNA)
La Lyme : « diabolique »
Le petit local de l’association Val Avenir n’était pas suffisant pour accueillir toutes les personnes intéressées par la conférence sur la maladie de Lyme. Même la Rotonde, où elle a déménagé in extremis, était un peu juste.
Il y avait du monde venu de la vallée, mais aussi de plus loin, de Strasbourg ou de Colmar. Le thème de la conférence, organisée par Val Avenir vendredi soir, a visiblement passionné les spectateurs venus en nombre, sans doute au-delà des 200 personnes. Du petit local de la rue Wilson, il a fallu rapidement envisager la Rotonde, même un peu juste pour un accueil assis. Certains sont venus avec leurs dernières analyses sanguines, pour avoir des explications éclairées.
« Les huiles essentielles marchent mieux que les antibiotiques »
A force de schéma et de photographies, le pharmacien Bernard Christophe s’est engagé dans de longues explications sur la maladie de Lyme, pendant plus de trois heures, insistant sur les idées fausses. Par exemple, l’absence d’un érythème migrant (plaque rouge), ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de contamination. Il a ainsi abordé le problème récurrent de la difficulté de diagnostiquer la maladie : les médecins se retrouvent face à des symptômes fort différents. « Les borrelies sont des bactéries diaboliques, très mobiles qui se cachent facilement. Elles s’adaptent aussi bien à un animal à sang froid que chaud ».
Spécialisé en phyto aromathérapie depuis plus de trente ans, Bernard Christophe fustige la médecine traditionnelle, en précisant que « les huiles essentielles marchent mieux que les antibiotiques », il égratigne volontiers la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui ne donne pas suite à ses demandes : mieux informer les médecins, éviter de prescrire de la cortisone et arrêter de donner son sang quand on se sait atteint par la maladie. Le pharmacien espère aussi que les pouvoirs publics prennent ce problème à bras le corps en donnant priorité à un test sanguin plus poussé (Western Blot) que celui préconisé actuellement (Elisa).
Bernard Christophe, 62 ans, a volontiers raconté son histoire, « j’ai sans doute des borrélies depuis cinquante ans dans mon corps… Je fais partie du club ! », et sa paternité du TicTox, ce complexe d’huiles essentielles qui combat la bactérie à l’extérieur comme à l’intérieur. « Mais il ne faut pas non plus croire au miracle », prévient le pharmacien qui évoque d’autres perspectives de traitement, comme celui terrain (« 80% de la population est en acidose, il faut lutter contre ça »), les appareils délivrant des « fréquences tueuses » et d’autres compléments alimentaires qui aident à lutter contre la maladie. Jusqu’après minuit, de nombreuses questions du public ont permis de préciser des points obscurs de cette infection qui n’inquiète pas seulement les forestiers.
Anne Muller